vendredi 27 février 2009

VIRINA TAGO EN HIROSHIMA



Fr : femme
Eo : virino
Jp : onna

Fr : jour
Eo : tago
Jp : nichi, hi

Le 8 mars : journée internationale de la femme.


La okan de marto : internacia tago de la virino.

Chaque année, à l’occasion de la journée de la femme, Oshioka Taeko de Hiroshima lance un appel par le canal de l’Espéranto pour recevoir des messages de paix de femmes du monde entier. Elle et son mari les traduisent en japonais et les publient. Cette année, ils en ont reçu et traduit 262 en provenance de 69 pays.

Ĉiun jaron okaze de la virina tago Oshioka Taeko el Hiroshima alvokas tra Esperanto por obteni pacmesaĝojn de virinoj el la tuta mondo. Ŝi kaj ŝia edzo tradukas ilin al la japana kaj publikigas ilin. Tiun ĉi jaron ili ricevis 262 pacmesaĝojn el 69 landoj.



MIYAJIMA


Il s’agit d’une île qui porte deux noms : Miyajima et Itsukushima.
Temas pri insulo kun du nomoj : Miyajima kaj Itsukushima.

Sur cette île se dresse un sanctuaire marin très beau et très célèbre. On dit que c’est l’un des trois paysages à voir absolument au Japon.
Tie staras mara sanktejo belega kaj tre fama. Oni diras, ke estas unu el la tri nepre vizitindaj lokoj en tuta Japanio.






Nicolas













HIROSHIMA 2009

Le 6 août 1945 à 8 heures 15, la première bombe atomique dans l’Histoire de l’humanité a été lancée sur une grande ville japonaise habitée de centaines de milliers de personnes civiles.

La sesan de aŭgusto 1945 la unua atombombo en la Historio de la homaro estis ĵetita sur granda japana urbo, kie loĝis centoj da miloj da civitanoj.








La ville est actuellement une ville moderne et prospère.
La urbo nuntempe estas moderna kaj prospera urbo.
Observez les arbres. Ils sont jeunes. On ne voit pas de ces gros arbres plusieurs fois centenaires comme dans d’autres lieux du Japon. Les arbres de Hiroshima ont poussé après 1945.
Bv observi la arbojn. Ili estas junaj. Oni ne vidas ĉi tie dikajn arbojn, kiuj aĝas plurajn jarcentojn same kiel en aliaj lokoj en Japanio. La arboj de Hiroshima kreskis post 1945.





Le 26 février 2009, j’ai à nouveau marché dans cette ville. J’y ai visité le château. Ses vieux murs ont tenu le coup, mais pas le château lui-même. Le château de Hiroshima a été reconstruit. La triste cage d’escaliers en béton est un choc, il ne faut pas songer à la comparer à celle des châteaux du Moyen Age comme celui de Himeji par exemple.
La 26an de februaro 2009 mi denove paŝis en tiu urbo. Mi vizitis la kastelon. Ĝiaj malnovaj muroj eltenis la forton kaj temperaturon de la bombo, tamen la kastelo mem ne. La kastelo estis rekonstruita. La trista betona ŝtuparo estas ŝoko, oni ne devas kompari ĝin kun tiu de mezepokaj kasteloj kiel tiu de Himeji ekzemple


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TWILIGHT EXPRESS


En : twilight
Fr : crépuscule, aube
Eo : krepusko
Jp : tasogare
Il règne un flou crépusculaire autour de cette notion et de la question : parlons-nous du matin ou du soir ou des deux ….
Regas krepuska malprecizeco ĉirkaŭ tiu nocio kaj ĉirkaŭ la demando : ĉu ni parolas pri mateno aŭ pri vespero aŭ pri ambaŭ …






Départ de Sapporo mardi à 14:05 Arrivée à Kyoto mercredi à 12:15. 22 heures pour parcourir 1400km.
Ekiro el Sapporo marde je 14 : 05. Alveno en Kyoto merkrede je 12 : 15. 22hora veturado por traveturi distancon de 1400km.
Nous avons roulé 6 heures avant d’atteindre le tunnel du Seikan qui relie Hokkaido à Honshu.
Ni veturis dum 6 horoj por atingi la Seikan tunelon, kiu ligas Hokkaido-n kun Honshu.




Parfois les Japonais prennent des libertés avec les autres langues.
Povas okazi, ke Japanoj iom libere traktas la aliajn lingvojn.


Pain, beurre, fromage et miel au petit-déjeuner : j’avais tout prévu, étant donné les prix du wagon-restaurant… Voici mon sac de piquenique.
Pano, butero, fromaĝo kaj mielo : mi ĉion antaŭvidis, ĉar mi eksciis pri la prezoj en la restoracio de la trajno. Jen mia pikniksako.





Les pantoufles mises à disposition étaient de la même couleur que mes habits… Bien sûr, il y avait le traditionnel yukata comme à l’hôtel.
Pantofloj estis je dispono, ili havis la saman koloron kiel miaj vestoj… Kompreneble estis yukata, kiel en hotelo.


Pendant ce temps, j’ai sorti mon ordinateur et j’ai regardé « Tous les matins du monde », un superbe film que j’ai reçu avant mon départ d’une collègue et amie. Depuis septembre, je n’avais pas eu le temps de le regarder… Mais pendant ces longues heures de zigzag en bord de mer, j’ai eu le temps. Mon voisin était un jeune Japonais étudiant en agriculture. Il parlait trois mots d’anglais, pas quatre. Il a regardé la plus grande partie du film avec moi et m’a dit qu’il aimait beaucoup cette musique. Nous étions en 1680 dans des châteaux, les acteurs avaient des dentelles et des fraises. Un contraste saisissant…. Ces airs de viole me faisaient penser aux morceaux que joue ma fille Marion au violoncelle. Pendant le film, nous entendions parfois une voix qui nous donnait des informations en japonais. De temps en temps, mes yeux se levaient et je voyais la mer grise et l’horizon bouché par le brouillard…
Dum tiu tempo mi prenis mian komputilon el mia valizo kaj spektis « Ĉiuj matenoj de la mondo“ belegan filmon, kiun mi ricevis de kolegino kaj amikino antaŭ mia forvojaĝo. Ekde septembro mi ne trovis tempon por spekti ĝin..… Sed dum tiuj longaj horoj, kiam la trajno zigzagis laŭ la maro, mi havis tempon. Mia najbaro estis juna japano, kiu scipovis tri vortojn en la angla, ne kvar. Li estis studento pri agrikulturo. La plej grandan parton de la filmo li spektis kun mi kaj diris, ke li tre aprezas la muzikon. Ni estis en 1680 en kasteloj, la aktoroj surhavis punton kaj krispon. Nekutima kontrasto… Tiuj vjolaj arioj memorigis min pri la muzikpecoj, kiujn mia filino Marion ludas per sia violonĉelo. Dum la filmo ni fojfoje aŭdis voĉon, kiu anoncis ion en la japana lingvo. De tempo al tempo mi eksteren rigardis kaj vidis la grizan maron kaj la ennebulan horizonton…







J’ai dormi comme un caillou de 22 h à 6 h. A 6 h 20, la lumière s’est allumée et une douce voix nous a murmuré presque à l’oreille : « Nous sommes mercredi, il est six heures vingt. Nous roulons à travers la préfecture de Niigata, le long de la Mer du Japon. … » Il y avait bien plus d’informations, mais je ne les ai pas toutes comprises…
Mi dormis kiel ŝtono de la 22a al la 6a. Je 6 kaj 20 lumo venis lumo kaj dolĉa voĉo flustris al ni prekaŭ en orelon : « Estas merkrede, la 6a kaj 20. Ni veturas tra la gubernio Niigata laŭ la Japana Maro… » Venis pli da informoj, sed mi ne ĉion komprenis…

I RO HA ...



I RO HA NI HO HE TO….

Petit poème en japonais, qui contient tous les signes de l’écriture phonétique “hiragana” et qui sert donc d’alphabet. Presque tous les Japonais connaissent le « I RO HA » par cœur. Sur la photo ci-dessus, on lit de droite à gauche et de haut en bas.
Eta poemo en la japana lingvo, ĝi entenas ĉiujn signojn de la fonetika skribmaniero « hiragana ». Ĝi utilas do kiel alfabeto. Preskaù ĉiuj Japanoj konas « I RO HA » parkere. Sur la foto oni legas de dekstre al maldekstre kaj de supre suben.

Près de Nikko, lors de mon périple vers le Nord, j’ai accédé à un lac par une route sinueuse qui s’appelle « i ro ha zaka », la pente du « i ro ha ». En effet, elle comporte 48 virages en épingle à cheveux. A chaque virage, on peut lire un caractère et suivre ainsi le poème.
Apud Nikko dum mia vojaĝo norden mi atingis lagon tra sinua strato, kiu nomiĝas « I ro ha zaka », la deklivo « i ro ha ». Prave tiu strato nombras 48 U-formajn kurbojn. En ĉiu kurbo oni povas legi unu signon kaj tiel sekvi la poemon.




Originala teksto en la japana (en lettres romaji):

I ro ha ni ho he to

Tchi ri nu ru wo

Wa ka yo ta re so

Tsu ne na ra mu

U i no o ku ya ma

Ke fu ko e te

A sa ki yu me mi shi

E hi mo se su –n

en idéogrammes (kanji)


以呂波耳本へ止
千利奴流乎和加
餘多連曽津祢那
良牟有為能於久
耶万計不己衣天
阿佐伎喩女美之
恵比毛勢須

en hiragana:

いろはにほへと
ちりぬるをわか
よたれそつねな
らむうゐのおく
やまけふこえて
あさきゆめみし
ゑひもせす

Tentative de traduction en français :
Les couleurs sont certes vives
Elles s’estompent
Dans ce monde, rien n’est fait pour durer
La montagne d’illusions
Aujourd’hui peut être franchie
Finis les rêves pâles
Et nos ivresses

Klopodo traduki al Esperanto :
Koloroj certe viglas
Ili paliĝas
En tiu mondo nenio daŭras
La monto da iluzioj
Hodiaŭ povas esti transirigita
Palaj sonĝoj for
Same niaj ebrioj

lundi 23 février 2009

KOBAN

Au Japon, la profession de policier est une profession très prestigieuse. Le recrutement est dur ; sur vingt candidats, un est pris. Les policiers sont hautement qualifiés. Dans leur travail, ils sont respectés et appréciés. Les contacts avec la population sont cordiaux. Ceci vient en partie du fait de l’organisation de la police de proximité. Au Japon s’est développé un système de petits postes de police dans les quartiers, dans les gares, à certains grands carrefours ; ces postes sont appelés « koban ». Ils sont tout petits, ils atteignent parfois à peine 5m sur 5m. Les policiers sont réellement au service de la population, ils connaissent tout le monde. Ils ramènent à la maison les enfants perdus et les vieillards déboussolés. Ces « koban » sont très utiles quand on pense qu’il n’y a pas de noms de rues, mais seulement des plans de quartiers. Donc si un Japonais cherche la maison de son cousin qui vient de déménager, c’est au « koban » qu’il va tout naturellement aller s’informer et il recevra l’aide nécessaire.