mercredi 18 février 2009

LARMES / LARMOJ



LARMES / LARMOJ

Les Japonais pleurent, je parle des hommes. En voici quatre preuves.
Japanoj ploras, mi parolas pri viroj. Jen kvar pruvoj.

Première histoire
Je possède un petit film « Nouvel An au Japon » qui présente une coutume existant sur une île japonaise. Si un garçon est né dans une famille au cours de l’année, tous les hommes de la famille se réunissent à Nouvel An pour construire un immense cerf-volant qui va symboliser la force du nouveau-né. On enlève les « fusuma », les parois, pour disposer de la surface de toute la maison. Le grand-père ou l’arrière-grand-père dirige les travaux. Papier, colle de riz, bambou, ce sont les matériaux de base. Le matin du premier janvier, juste avant l’envol, le patriarche met la dernière main à son travail : il pose de petites bandes de papier au-dessous des yeux du cerf-volant : des larmes. S’il ne parvient pas à pleurer, un homme n'est pas vraiment un homme.

Unua rakonto
Mi posedas etan filmon « Novjaro en Japanio », kiu prezentas kutimon el iu japana insulo. Kaze ke knabo naskiĝis en iu familio dum la jaro, ĉiuj viroj kolektiĝas je Novjaro por kune konstrui gigantan kajton, kiu simbolos la forton de la novnaskito. Oni forprenas « fusuma », vandojn, por havi je dispono la tutan surfacon de la domo. La avo aŭ praavo estras la laboron. Papero, rizogluaĵo, bambuo, jen la bazaj materialoj. La matenon de la unua de januaro, tuj antaŭ la ekflugo de la kajto, la avo / praavo finfinas sian laboron : li aldonas paperslipetojn sub la okulojn de la kajto : estas larmoj. Se viro ne kapablas plori, li ne vere estos viro.

Deuxième histoire
Vous avez certainement observé cela comme moi : durant les Jeux Olympiques, quand un Japonais se tient debout sur le podium en écoutant son hymne, il laisse couler des larmes…

Dua rakonto
Vi certe observis tion same kiel mi : dum la Olimpikludoj, kiam Japano staras sur la podio kaj aŭskultas sian himnon, li ellasas larmon elflui…




Troisième histoire
Au cours d’une séance du Comité de l’Association Universelle d’Espéranto, il y a eu une collaboration très positive entre un Coréen et un Japonais. Celui-ci, touché, a laissé couler une larme…

Tria rakonto
Dum kunsido de la Komitato de UEA estis tre pozitiva kunlaboro inter komitatano el Koreio kaj komitatano el Japanio. Tiu ĉi, kortuŝita, ellasis larmon


Quatrième histoire
Au Congrès Universel d’Espéranto de juillet 2006, j’ai revu mes amis japonais fidèles participants. J’ai dû leur annoncer la mort de mon mari, décès survenu en avril 2006. Plusieurs ont pleuré en apprenant la triste nouvelle.

Kvara rakonto
Dum Universala Kongreso de julio 2006 mi revidis miajn japanajn amikojn, kiuj fidele partoprenas UK-n. Mi devis anonci al ili la tristan novaĵon de la morto de mia edzo ; tio okazis en aprilo 2006. Pluraj ploris eksciante tiun forpason.

Aucun commentaire: